Les petits nous prêtent leurs oreilles...
« Le retour des P'tits Loups du Jazz » (Enfance et Musique 1995)
Au programme de cet album : du jazz (comme son titre l'indique), de la salsa, un peu de bossa, du scat par-ci, par là, tout cela arrangé à la sauce P'tits Loups. C'est pétillant, drôle, entrainant, en un mot : vivant! Comme nos enfants.
L'idée? Écrire des paroles sur des morceaux de jazz connus (et moins). Les textes sont chantés par des enfants aux âges différents. Les voix sont posées, justes mais malicieuses et captent immédiatement l'attention de nos petites oreilles (vous observerez qu'un enfant est toujours attiré par un autre enfant qui chante). Les musiciens sont de marque, tels Maxime Saury à la clarinette ou Glenn Ferris au trombone.
Sur cet opus on retrouve même, cerise sur le gâteau, Stéphane Grappelli pour certains morceaux.
Les textes sont un ravissement que l'on ai l'âge de comprendre les paroles ou pas. Les rimes sont simples, bien placées et nous transportent d'un concert très fruité à un Paris un peu gris, plus joli la nuit. Le rythme des mots nous emmènent dans une salsa endiablée ou dans la magie délirante « d'un dimanche matin ». La sonorité est belle, tinte de façon très agréable.
Quant aux numéros de claquettes, ils ont séduit Pti Bout.
A la direction de cet ensemble exceptionnelle on retrouve Olivier Caillard qui oeuvre beaucoup dans le domaine de l'enfance notamment avec le label « Enfance et Musique ».
Auteur des textes et compositeur de quelques titres sur cet album (« Le chanteur de blues », « Clac, clac, claquette » et « La salsa des P'tits Loups »), il est à l'origine de l'atelier de chansons jazz pour lesquelles il écrit des paroles dès 1984 (ça ne nous rajeunit pas... Ouh mais je parle comme une p'tite vieille moi). Cet atelier se déroulait dans le cadre de colonies musicales d'été. Pour le reste de l'histoire, je vous invite à vous procurer l'album et à lire le livret qui contient l'explication de la genèse des « P'tits Loups » ainsi que les paroles des chansons.
Ce CD n'est pas remboursé par la sécurité sociale mais tant pis. Croyez nous, il vaut le détour et a sa place dans la CDthèque de nos petites oreilles.
Laisser vous happer par la douce euphorie que produit l'écoute de ce disque.
... Prêtons leurs les nôtres.
« Improvisations », Stéphane Grappelli (Universal 2000 - réédition de l'enregistrement Barclay de 1956)
Il était l'invité d'exception des P'tits Loups, grand magicien du violon maniant son archet avec une virtuosité sans faille mais sans arrogance. Il reste donc parmi nous pour cette deuxième partie de notre sélection du mois j'ai nommé : Monsieur Stéphane Grappelli.
Même sans paroles, Pti Bout adore le violon. Elle danse aisément sur les airs entraînants, et va jusqu'à imiter la gestuelle après avoir vu les photos du grand Stéphane tenant son instrument (et sa maman faire le clown en mimant une pseudo violoniste).
Franchement, ca ne vous donne pas envie de bouger, de sortir ce jazz là vous?
Imaginez : une ballade au bord de l'eau, un pique nique à la campagne (avec la nappe à carreaux, le panier en osier et la baguette de pain croustillante à souhait). Respirer, courir, rire, se sentir légers, légers...
Le violon est printanier, le piano aérien, et la batterie caressante. Quant à la contrebasse de « Fascinatin'rhythm », elle nous donne des ailes, rien que ça.
Après une folle journée pleine d'entrain et de mouvement, le repos est bien mérité. Avec « Dans la vie » ou « A nightingale sang in Berkeley Square» vos « ptis loups » s'endormiront à coup sûr en rêvant d'oiseaux, de courses effrénées et... De violon, qui sait?